Samedi, les orages prévues depuis une semaine ne sont finalement pas venus (comme Gildas en fait

Jean-Luc nous concocte un petit parcours d’environ 24km, avec deux petites bosses. Tranquille. A une allure de sénateur, Jean-Luc fait le train, Jean-Phi et Thierry avancent masqués, dans les roues, sans prendre de relai. J’ai des fourmis dans les jambes, je tente d’augmenter la cadence une ou deux fois, sans succès : Jean-Luc « le métronome » reste impassible. Max suit bien, attentif, dans les roues… jusqu’à la première bosse, ou prit d’une fringale, il est décramponné. Petite alerte sans conséquence sur cette promenade saturnale : il aura le droit à sa triple ration de pâtes le soir même (en gros, il en mangera autant que l’ogre Jean-Phi ! Quoique…). La deuxième bosse un peu plus casse-patte, se passe aussi tranquillement et après une belle descente, nous voilà de retour après une petite heure.
Jean-Luc sort le barbecue et le vin : c’est un véritable festin ! La soirée fut très agréable, la nuit beaucoup moins, la faute à un chien en verve… (certainement une technique de Jean-Luc pour nous fatiguer!!!)
Dimanche, c’est le géant de Provence qui nous attend. Après un dur réveil aux alentours de 7h et un petit déjeuner copieux, nous nous mettons en route (en voiture pour le moment) pour Malaucène ou nous attend David, un ami de Jean-Luc qui vient faire l’ascension avec nous. 12km légèrement accidenté entre Malaucène et Bédoin avec un passage par le col de la Madeleine local, culminant à 448m, vulgaire contrefaçon de son homologue isérois (1993m). David et Jean-Luc mènent le train. Favoris à la victoire au sommet, Thierry et Jean-Phi, en bons apnéistes, pratiquent la technique dite « du sous-marin » et ne montrent pas l’ombre d’un boyau à l’avant pour le moment… Après un court ravitaillement à Bédoin, les choses sérieuses commencent. Je vous mets le profil de la montée en dessous (source : tour de France 2013. Pour info : victoire de Froome avec une ascension en 59 minutes).

Jean-Phi se découvre et se montre à l’avant en compagnie de David sur les pourcentages faciles du début. Derrière, un peloton se constitue avec les 4 autres protagonistes (Thierry, Jean-Luc, Max et moi). Jean-Phi s’arrête un peu après s’être pris la tête avec un autochtone un peu borné, mais repart avec une belle allure et reprend les devants. Sur un léger replat avant St-Estève, j’accélère le rythme et récupère David avant de le lâcher à la fameuse épingle de St-Estève où commencent les véritables difficultés : le fameux passage dans la forêt. 9,4km à 9,3% (source : wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyclisme_a ... ension_sud).
A partir de là il devient plus difficile de donner un compte-rendu global de la course (je laisse le soin aux autres de donner sur le forum leur ressenti)… Le rythme est bon mais dans les gros pourcentages, Thierry me récupère et me dépose au train. J’essaie de le suivre sans me mettre dans le rouge et le suis à 50-100m derrière. Aux 2/3 de la forêt, c’est Jean-Luc qui me cueille et qui revient à bonne allure sur Thierry. Les deux ne sont pas loin, mais impossible de revenir sur eux. J’attends les portions plus roulantes pour tenter de rentrer sur eux. Làs, en sortant de la forêt, impossible de les reprendre et ils gagnent même du terrain ! Un gars (certainement hollandais) avec qui j’avais fait plus de la moitié de l’ascension m’attaque plusieurs fois, je le reprends la première fois au train (je le suspecte de m’avoir attendu). A la troisième il me lâche définitivement. Je mouline peut être trop, je redoute de force maintenant alors que les deux derniers kilomètres sont réputés assassins. Leur réputation n’est pas usurpée, ils sont terribles. Je suis avachi sur le vélo, scotché à la route, je me mets en danseuse toutes les 20 secondes sinon je m’arrête. J’engloutis une bouteille de 500mL une pomme pot’ et un gel énergétique sur cette portion mais rien à faire, je décolle pas. J’essaie tout de même de profiter du paysage magnifique qui s’offre aux yeux de quiconque monte part cette route. Le dernier virage est compliqué, la dernière rampe se fait au mental. Que se fût dur !
Les dames, Phil et Ellio qui nous avaient déjà encouragés à la sortie de la forêt sont là au sommet. Il y a beaucoup de vent. Heureusement Thierry a prévu des coupe-vent pour les gens partis la fleur au fusil (encore une fois, l’anonymat sera préservé)
Jean-Phi est arrivé premier (le temps officiel n’est pas encore validé par les autorités compétentes), Thierry et Jean-Luc sont arrivés ensemble en 1h48. J’arrive deux minutes derrière (heure des photos de Phil faisant foi). Derrière, David arrive, puis Max. La conclusion s’impose donc à tous : il faut boire du rouge la veille d’une ascension, sous peine d’être dans le mal le lendemain.. Change de coach Max !

La descente vers Malaucène est très ventée et dangereuse mais bien plus simple que la montée !
On se rentre alors pour déguster la salade de pâtes préparée par la maman de Max (Merci Caro !), se poser au soleil et reposer les jambes qui picotent…
Petite sortie pédestre dans les gorges du Toulourenc pour finir en beauté ce magnifique weekend.
Voilà voilà. Premier compte rendu de ce super weekend. A compléter par les autres protagonistes…
Phil, on attend tes photos!
Merci encore Jean-Luc pour l’accueil chaleureux et bon courage pour la rentrée qui vient, monsieur le prof’ !
Aux autres, à bientôt autour du bassin ou en sortie mer.